Santé maternelle et néonatale : Situation alarmante en Afrique
- Posted on 22/08/2022 17:29
- Film
- By raymonddzakpata@sante-education.tg

Extrait de l'article: En Afrique, la mortalité maternelle, néonatale et infantile demeure un véritable fléau : 57% de tous les décès maternels dans le monde surviennent sur le continent africain. Ce qui fait de l’Afrique la région du monde où le ratio de mortalité...
En
Afrique, la mortalité maternelle, néonatale et infantile demeure un véritable
fléau : 57% de tous les décès maternels dans le monde surviennent sur le
continent africain. Ce qui fait de l’Afrique la région du monde où le ratio de
mortalité maternelle est le plus élevé..
Ces
nouveaux nés décèdent au cours des premiers 28 jours de vie ; ils présentent
des affections et des maladies associées à l’absence de soins de qualité à la
naissance ou à l’absence de soins ou de traitements dispensés par un personnel qualifié
immédiatement après la naissance et dans les premiers jours de vie. Les
complications obstétricales, les infections et les malformations congénitales
en constituent aussi les principales causes. Par ailleurs, l’Afrique continue
d’enregistrer les taux les plus élevés de mortalité infantile, avec un enfant
sur huit mourant avant d’atteindre l’âge de cinq ans.
Plusieurs études révèlent pourtant que près de 80% des décès maternels peuvent être évités si les femmes avaient accès à des services essentiels de maternité et à des soins de santé de base, à des délais de réponse appropriés.
Tableau très inquiétant au Togo
Améliorer la santé maternelle et néonatale face aux défis de mortalité est devenu la pierre angulaire des engagements du gouvernement togolais dans le secteur de la santé. Ceci fait partie intégrante du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2017-2022). Le point d’honneur à la santé de la mère et de l’enfant trouve son sens dans les résultats peu reluisants en la matière. Ainsi, sur la base du ratio de mortalité maternelle de l’EDST 2013-2014, on a 401 décès pour 100 000 naissances vivantes. Il est estimé aujourd’hui qu’au Togo, au moins 2 femmes meurent chaque jour suite à une grossesse, à l’accouchement ou dans les 42 jours qui suivent. Le destin du nouveau-né est lié à celui de la mère et taux de mortalité néonatale est de 27‰. Le tableau est sombre.
Agir pour mettre fin au fléau
Depuis
2016, le Projet SMN MUSKOKA, doté d’une enveloppe globale de 8,8 millions
d’euros, soit 5,6 milliards de FCFA, s’est matérialisé très rapidement et
essentiellement par l’amélioration des infrastructures, de l’équipement et
l’approvisionnement des hôpitaux et des centres de santé, ainsi que par le
renforcement de compétences de leurs personnels. A l’échéance, ce projet de 3 ans, a apporté
des progrès substantiels en matière de santé maternelle et néonatale au Togo,
les fruits semblent tenir la promesse mais d’énormes défis subsistent. Le
gouvernement s’est engagé à mettre en place un programme spécifique, dédié à la
prise en charge des soins pour la femme enceinte et le nouveau-né. Ce
programme, dénommé « WEZOU », ambitionne d’augmenter progressivement le nombre de femmes qui suivent les soins
pendant leur grossesse (suivi régulier, accouchement dans les formations
sanitaires, soins néonataux) afin d’amoindrir considérablement les risques
d’accouchement difficile pour les sœurs et les mères.
Selon,
l’étude « Explorer les services de santé
maternelle et infantile dans le nord Togo », menée par l’ONG internationale
Integrate Health en collaboration avec le ministère de la santé, la mortalité
infanto-juvénile est en baisse dans le nord Togo. Selon le rapport présenté le
jeudi 31 mars 2022, le taux de mortalité juvénile est passé de 27,7 ‰ en 2015 à
17,3 ‰ en 2020, celui de la mortalité infantile régresse de 24,1 ‰ à 18,8 ‰. La
mortalité post-néonatale quant à elle, a décru de 14,9 ‰ en 2015 à 8,1 ‰ en
2020, alors que la mortalité néonatale passe de 9,2 ‰ à 10,7 ‰.
William O.