Le jeûne : les éventuels risques
- Posted on 27/10/2025 12:11
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- By kolaniyendoumiesther@gmail.com
Extrait de l'article: Si le jeûne est une pratique ancestrale souvent associée au bien-être, il n'est pas sans risque et ne s'adresse pas à tout le monde. Il est indispensable d'être bien informé et prudent avant de se lancer, car un jeûne mal encadré, qu'il soit inter...
Si le jeûne est une pratique ancestrale souvent associée au bien-être, il
n'est pas sans risque et ne s'adresse pas à tout le monde. Il est indispensable
d'être bien informé et prudent avant de se lancer, car un jeûne mal encadré,
qu'il soit intermittent ou prolongé, peut entraîner des complications
sérieuses. La règle d'or demeure la consultation d'un professionnel de santé
pour obtenir des conseils personnalisés.
Au début d'un jeûne, des symptômes physiques légers sont fréquents, tels
que des maux de tête, des étourdissements, des nausées, une fatigue intense,
ainsi que des troubles de l'humeur comme l'irritabilité. Le risque majeur,
surtout pour les personnes sous traitement, est l'hypoglycémie, chute du taux
de sucre dans le sang.
Quelques dangers
Pour les jeûnes plus longs, au-delà de quelques jours, les risques
s'aggravent. Le corps, cherchant de l'énergie, peut dégrader la masse
protéique, entraînant une perte de masse musculaire. Des carences
nutritionnelles, des déséquilibres hormonaux, notamment des perturbations des
cycles menstruels chez les femmes et, pour des durées excédant deux semaines,
une dégradation du capital osseux peuvent survenir. Le jeûne doit donc être
pratiqué avec prudence et, si possible, sous surveillance médicale, en
particulier pour les personnes atteintes de pathologies préexistantes.
Jeûne intermittent et santé du cœur
Des études récentes remettent en question l'idée que le jeûne intermittent
est une voie sans risque vers une meilleure santé. Les personnes qui limitent
leur alimentation à moins de 8 heures par jour ont un risque de mourir d'une
maladie cardiovasculaire 135 % plus élevé que celles qui mangent sur une
période de 12 à 14 heures. Cette étude a analysé les données de plus de 19 000
adultes. Ce signal marque une alerte pour inciter à la prudence. Ce risque
élevé a été observé quel que soit l'âge ou le mode de vie, et était encore plus
marqué chez les fumeurs et les personnes atteintes de diabète ou de maladies
cardiaques préexistantes. Cela suggère qu'une restriction alimentaire trop
étroite et à long terme pourrait être particulièrement dangereuse pour la santé
cardiaque
Contre-indications et recommandations
Il existe une liste stricte de contre-indications au jeûne, qu'il soit
intermittent ou prolongé. Il est formellement déconseillé aux personnes
souffrant de diabète traité, d'ulcère de l'estomac, de maigreur extrême ou de
dénutrition sévère, ainsi qu'aux personnes ayant des troubles du comportement
alimentaire (anorexie, boulimie). Les femmes enceintes ou allaitantes ne
doivent pas jeûner. Des affections comme l'insuffisance rénale ou
hépatique sévère, ou les maladies cardiovasculaires avancées, constituent
également des contre-indications formelles. Pour ces personnes fragiles, la
surveillance médicale est indispensable. Pour tous, il est préférable de
privilégier un équilibre alimentaire global plutôt que des fenêtres de jeûne
trop restrictives.
Esther KOLANI (Source : bbc.com)