Comprendre et gérer le stress chez l’étudiant

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Extrait de l'article: Dans l’univers académique, souvent perçu comme une période d’épanouissement intellectuel et personnel, se cache un mal souvent minimisé : le stress étudiant. Silencieux, mais omniprésent, il touche une majorité d’étudiants, parfois sans qu’ils en ...

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Dans l’univers académique, souvent perçu comme une période d’épanouissement intellectuel et personnel, se cache un mal souvent minimisé : le stress étudiant. Silencieux, mais omniprésent, il touche une majorité d’étudiants, parfois sans qu’ils en aient pleinement conscience. Comprendre les mécanismes de ce stress et apprendre à le gérer est essentiel pour préserver la santé mentale et réussir son parcours.

Le stress est une réponse naturelle du corps non adapté après deux semaines à une situation perçue comme menaçante ou trop exigeante. Face à un défi, réel ou imaginé, le cerveau enclenche un mécanisme d’alerte. La libération d’adrénaline et de cortisol, une accélération du rythme cardiaque, une tension musculaire. Cette expression physique et psychique de gestion inappropriée peut s’avérer salvatrice à court terme, mais dangereuse s’il s’installe.

Grandes sources de stress

Derrière le sourire ou la discrétion de nombreux jeunes, des tempêtes intérieures se dessinent. Les principaux déclencheurs de stress dans la vie étudiante sont entre autres, les pressions familiale et scolaire, la peur de l’échec, l’isolement et l’anxiété sociale. Certains étudiants en plein temps ou en temps partiel, jeunes éloignés de leur famille pour la première fois, apprenants confrontés à la précarité ou à des incertitudes sur leur avenir, telles sont les sources de stress pesantes et parfois insidieuses.  

Gérer son stress étudiant

Face à ces tensions multiples, il est essentiel d’agir. Quelques clés concrètes pour mieux gérer son stress au quotidien.

Il faut organiser son temps efficacement. Planifier ses tâches. Hiérarchiser et donner la priorité aux urgences et anticiper les échéances pour éviter d’être submergé. S’accorder de vraies pauses pour souffler.  Limiter les distractions numériques. Il s’agit de couper les notifications pendant les révisions. Réduire le temps passé sur les réseaux sociaux pour prévenir une addiction.  Soigner son hygiène de vie amène à avoir une alimentation équilibrée, riche en oméga-3, magnésium, vitamines B et D. Dormir suffisamment et respecter des horaires de coucher réguliers.  Il faut également pratiquer une activité physique régulière dont la marche, la danse, le sport en salle.  En cas de stress persistant, consulter un professionnel.

En parallèle, les tisanes de certaines plantes médicinales telles que les thés de citronnelle, de bissap, clou de girofle, peuvent aider à retrouver le calme naturellement. Au-delà des initiatives individuelles, il est urgent que les établissements prennent pleinement la mesure du problème. Sensibilisation, aménagements pédagogiques, accès facilité aux soins psychologiques : la santé mentale des étudiants doit devenir une priorité collective.

Le stress étudiant, bien que discret, n’en est pas moins dévastateur s’il est ignoré. Le comprendre, c’est déjà entamer un processus de changement. Le gérer, c’est donner à chaque étudiant les moyens de s’épanouir, d’apprendre sereinement et de construire son avenir avec confiance.

Raymond DZAKPATA

Article validé par Dr Zinsou Selom Degboe, Psychologue clinicien et Psychothérapeute à la Clinique de Psychiatrie et de Psychologie Médicale (CPPM) au CHU Campus de Lomé