Le jeûne : les éventuels risques

Le jeûne : les éventuels risques
Extrait de l'article: Si le jeûne est une pratique ancestrale souvent associée au bien-être, il n'est pas sans risque et ne s'adresse pas à tout le monde. Il est indispensable d'être bien informé et prudent avant de se lancer, car un jeûne mal encadré, qu'il soit inter...

Si le jeûne est une pratique ancestrale souvent associée au bien-être, il n'est pas sans risque et ne s'adresse pas à tout le monde. Il est indispensable d'être bien informé et prudent avant de se lancer, car un jeûne mal encadré, qu'il soit intermittent ou prolongé, peut entraîner des complications sérieuses. La règle d'or demeure la consultation d'un professionnel de santé pour obtenir des conseils personnalisés.

Au début d'un jeûne, des symptômes physiques légers sont fréquents, tels que des maux de tête, des étourdissements, des nausées, une fatigue intense, ainsi que des troubles de l'humeur comme l'irritabilité. Le risque majeur, surtout pour les personnes sous traitement, est l'hypoglycémie, chute du taux de sucre dans le sang.

Quelques dangers

Pour les jeûnes plus longs, au-delà de quelques jours, les risques s'aggravent. Le corps, cherchant de l'énergie, peut dégrader la masse protéique, entraînant une perte de masse musculaire. Des carences nutritionnelles, des déséquilibres hormonaux, notamment des perturbations des cycles menstruels chez les femmes et, pour des durées excédant deux semaines, une dégradation du capital osseux peuvent survenir. Le jeûne doit donc être pratiqué avec prudence et, si possible, sous surveillance médicale, en particulier pour les personnes atteintes de pathologies préexistantes.

Jeûne intermittent et santé du cœur

Des études récentes remettent en question l'idée que le jeûne intermittent est une voie sans risque vers une meilleure santé. Les personnes qui limitent leur alimentation à moins de 8 heures par jour ont un risque de mourir d'une maladie cardiovasculaire 135 % plus élevé que celles qui mangent sur une période de 12 à 14 heures. Cette étude a analysé les données de plus de 19 000 adultes. Ce signal marque une alerte pour inciter à la prudence. Ce risque élevé a été observé quel que soit l'âge ou le mode de vie, et était encore plus marqué chez les fumeurs et les personnes atteintes de diabète ou de maladies cardiaques préexistantes. Cela suggère qu'une restriction alimentaire trop étroite et à long terme pourrait être particulièrement dangereuse pour la santé cardiaque

Contre-indications et recommandations

Il existe une liste stricte de contre-indications au jeûne, qu'il soit intermittent ou prolongé. Il est formellement déconseillé aux personnes souffrant de diabète traité, d'ulcère de l'estomac, de maigreur extrême ou de dénutrition sévère, ainsi qu'aux personnes ayant des troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie). Les femmes enceintes ou allaitantes ne doivent pas jeûner. Des affections comme l'insuffisance rénale ou hépatique sévère, ou les maladies cardiovasculaires avancées, constituent également des contre-indications formelles. Pour ces personnes fragiles, la surveillance médicale est indispensable. Pour tous, il est préférable de privilégier un équilibre alimentaire global plutôt que des fenêtres de jeûne trop restrictives.

Esther KOLANI (Source : bbc.com)

 

Auteur
santé éducation
Rédacteur
Esther KOLANI

Si le jeûne est une pratique ancestrale souvent associée au bien-être, il n'est pas sans risque et ne s'adresse pas à tout le monde. Il est indispensable d'être bien informé et prudent avant de se lancer, car un jeûne mal encadré, qu'il soit inter...

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