Scoliose de la colonne vertébrale : causes et traitements
- Posted on 17/05/2023 10:28
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- By abelozih@sante-education.tg

Extrait de l'article: À l’enfance ou à l’adolescence, le dos subit chez certaines personnes des déformations. Ces déformations dues à une torsion des vertèbres est appelée la scoliose. Bien qu’elle soit une maladie peu complexe, lorsqu’elle est rapidement découverte et en
À l’enfance ou à l’adolescence, le dos subit chez
certaines personnes des déformations. Ces déformations dues à une torsion des
vertèbres est appelée la scoliose. Bien qu’elle soit une maladie peu complexe, lorsqu’elle
est rapidement découverte et en fonction de l’origine ou la cause le traitement
est plus aisé. Pour mieux faire connaitre la maladie, le kinésithérapeute Innocent
Lakna, Directeur du Centre National d’Appareillage Orthopédique (CNAO-Lomé)
évoque ses causes, conséquences et comment se fait la prise en charge.
La scoliose fait souffrir bon nombre de
personnes. Elle désigne un mal causé par une déviation de la colonne vertébrale
suite à une torsion des vertèbres. Dans un langage plus simple, Innocent Lakna,
Directeur du CNAO explique qu’on parle de scoliose quand « la colonne
vertébrale est penchée sur la droite ou sur la gauche avec ou sans apparition
de légère bosse, lorsqu’on regarde la personne de dos ». À en croire les
propos du kinésithérapeute, il y a divers types de scolioses. Ce sont, la
scoliose idiopathique qui est la plus fréquente surtout chez le jeune
adolescent, la scoliose congénitale à la naissance, la scoliose syndromique
d’origine neuromusculaire, la scoliose secondaire contracté suite au
traumatisme, une infection ou à un cancer, la scoliose dite de Novo qui fait
suite à une dégénérescence du rachis avec l’âge et la scoliose d’attitude
causée par un positionnement préférentiel dû à la douleur. Sachons qu’il y a
une différence entre une scoliose et une attitude scoliotique.
Selon Innocent Lakna, parmi les signes de la
scoliose à l’adolescence, « on distingue des douleurs dans le dos. L’aspect
physique du haut du corps est souvent déformé. De ce fait, on note des contractions
musculaires spontanées dans le dos. Une tendance à se pencher sur le côté ».
Des causes
Quant aux causes de la scoliose, plusieurs facteurs sont identifiés. « Il s’agit entre autres, la génétique, la croissance rapide, les anomalies des tissus conjonctifs, les problèmes du système nerveux, le faible niveau de mélatonine et certaines infections. La majorité des scolioses sont idiopathiques c’est-à-dire qu’on manque de certitude sur la cause réelle de ce mal ». Les causes sont multifactorielles, rien ne l’explique à 100% ».
Pour identifier la présence de la maladie, un
autodiagnostic est faisable. Pour ce faire, Innocent Lakna, indique qu’il faut «
faire pencher la personne vers l’avant et observer la courbure du dos. Ou
encore, debout les pieds joints et les bras pendant, voir s’il y a une
différence d’écart entre chaque bras et la taille. Alors, si une anomalie est
constatée, aller à l’hôpital, pour un
diagnostic établi avec l’aide d’un médecin, par : Un examen physique et une radiographie
avec l’identification de l’ange de Cobb».
Conséquences
Cette maladie dont souffre bon nombre de personnes
n’est pas sans conséquence. Ces conséquences se remarquent à plusieurs niveaux.
Le kinésithérapeute cite entre autres, « La diminution sur la capacité
respiratoire liée à la déformation du thorax, la déformation du tronc et la
perte de taille ». Le mal peut impacter la vie professionnelle avec « une
baisse de rendement et la vie sociale par le retranchement, l’absence de
participation aux activités sociales et familiales. Par-dessus tout, elle peut
agir sur la psychologie en causant une forte dépression »,
précise-t-il.
Solutions
La scoliose selon la cause n’est pas sans
remèdes. À ce niveau, le directeur du CNAO-Lomé, explique qu’il faut pour la
scoliose idiopathique « une kinésithérapie + une prise de molécules
anti-douleur, anti-inflammatoire + hygiène de vie, lorsque le mal est à ses
débuts. Quand il est évolutif, il faut une Kinésithérapie + port de corset
(recommandé par le médecin ou le kiné (selon la zone)) + hygiène de vie. Le
dernier cas, c’est-à-dire lorsque le mal est installé, il faut, une chirurgie +
Kinésithérapie + hygiène de vie ».
Abel OZIH