Quantité d’eau à boire par jour pour protéger les reins
- Posted on 14/07/2023 10:51
- Film
- By abelozih@sante-education.tg
Extrait de l'article: « L’eau c’est la vie ». Elle représente environ 60 % du poids corporel chez l’adulte. L’eau de boisson constitue donc la principale entrée d’eau dans l’organisme. Le rein est le principal organe de régulation de la quantité d’eau, des électrolytes et
« L’eau c’est la vie ». Elle
représente environ 60 % du poids corporel chez l’adulte. L’eau de boisson
constitue donc la principale entrée d’eau dans l’organisme. Le rein est le
principal organe de régulation de la quantité d’eau, des électrolytes et
d’élimination des substances toxiques. Quelle est la quantité d’eau que nous
devons boire par jour pour protéger nos reins ? Que risque-t-on si on ne boit
pas assez d’eau ?
La quantité
d’eau qu’on doit boire quotidiennement peut varier en fonction du climat et des
besoins de l’organisme. Elle varie généralement entre 0,5 et 3 litres et on
conseille de boire en moyenne 2 litres d’eau par jour. Mais il existe des
situations qui peuvent nous obliger à dépasser ces extrêmes. C’est le cas des
patients qui ont des œdèmes où l’eau de boisson peut être réduite à
moins 0,5 litres par jour et le cas des patients déshydratés qui
peuvent être autorisés à boire plus de 2 litres par jour.
Risques si on ne boit pas assez d’eau
Si on ne boit
pas assez d’eau, on prive l’organisme de l’essentiel pour le bon fonctionnement
de tous les organes en général et les reins en particulier. Si on ne boit pas
assez d’eau, voici ce qui peut se passer dans l’organisme : Premièrement, la sensation
de la soif : la soif est considérée comme un signe d’alerte de
l’organisme. Elle résulte d’un mécanisme physiologique qui fait intervenir le
système nerveux et des hormones. Mais cette sensation de soif est diminuée chez
les personnes âgées. Si cette alerte reste sans suite, l’individu peut se
déshydrater. Deuxièmement, la déshydratation qui signifie manque
d’eau dans l’organisme : l’équilibre hydroélectrolytique est perturbé et les
reins réduisent au maximum le volume des urines dans le but de limiter les
pertes en eau. A ce stade, on peut avoir les signes tels que : des urines de
petite quantité et foncées, une bouche et une langue sèches, des plis de
déshydratation et souvent de la fièvre. Si cette déshydratation perdure, alors
les reins perdent leur fonction. Troisièmement, c’est l’insuffisance
rénale aiguë fonctionnelle où les reins n’arrivent plus à jouer leur
rôle : à cette étape, on a une aggravation des signes de déshydratation
associée à une sensation de fatigue. Cette situation impose une prise en charge
adaptée dans une formation sanitaire et le plutôt possible pour permettre une
reprise totale de la fonction rénale. Autrement, on évolue inévitablement vers
une insuffisance rénale chronique où les reins perdent définitivement une
partie ou la totalité de leur fonction.
Attention à certaines eaux en sachet mal conservées
Quelle eau doit-on boire ? C’est de l’eau potable. C’est à dire une eau exempte de toute substance nocive pour la santé (microbes, substances chimiques). Toute eau qui perd son caractère potable que cela soit au cours de sa fabrication ou sa conservation devient contaminée et nuisible pour la santé.

Une eau
contaminée peut provoquer une insuffisance rénale. Soit à cause des effets
directs du produit contaminant sur les reins, ou bien indirectement par les
signes que ces produits provoquent tels que la diarrhée. En effet, certains
microbes peuvent provoquer une diarrhée qui peut se compliquer d’une
déshydratation et ensuite d’une insuffisance rénale aiguë.
Conseils à l’endroit de la population
A l’endroit de
la population, s’assurer de la bonne qualité de l’eau de boisson, avoir
toujours accès à l’eau de boisson et surtout boire quand on a soif, se protéger
pendant les périodes de chaleur, rappeler fréquemment les personnes âgées pour
qu’elles boivent, boire au moins 2 litres d’eau par jour s’il n’y a pas une
contre-indication.
Jean ELI
Source : Dr Pegdebamba François Kissou, médecin néphrologue au
CHU Sourou Sanou (Burkina Faso)