Paludisme : 11 pays africains veulent mettre fin aux décès
- Posted on 20/03/2024 16:43
- Film
- By abelozih@sante-education.tg
Extrait de l'article: Malgré les avancées significatives dans la lutte contre le paludisme, y compris l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et les campagnes de traitement préventif, le fardeau de la maladie demeure lourd, avec des centaines de milliers d
Malgré les
avancées significatives dans la lutte contre le paludisme, y compris
l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et les
campagnes de traitement préventif, le fardeau de la maladie demeure lourd, avec
des centaines de milliers de vies perdues chaque année. Dans un élan
de solidarité et de détermination, les ministres de la santé de onze nations
africaines ont récemment uni leurs forces pour combattre cette maladie
dévastatrice. C’était lors d’une conférence ministérielle, tenue le 6 mars
2024 à Yaoundé au Cameroun.
Les pays
impliqués, incluant la Tanzanie, le Soudan, la République Démocratique du
Congo, l’Ouganda, le Nigeria, le Niger, le Mozambique, le Mali, le Ghana, le Cameroun
et le Burkina Faso, ont tous souscrit à une déclaration ambitieuse lors
d’une conférence de l‘OMS à Yaoundé, visant à éliminer les décès dus
au paludisme d’ici à 2030.
L’augmentation
du nombre de cas, passant de 218 millions en 2019 à 233
millions en 2022, souligne l’urgence d’intensifier la lutte contre le paludisme. Les États participants ont exprimé leur engagement à renforcer la
volonté politique et à sécuriser davantage de financements, tant sur le plan
national qu’international, pour endiguer cette maladie.
Malgré la mise en place de budgets conséquents, les fonds actuellement disponibles, estimés à 4,1 milliards de dollars, ne suffisent pas à couvrir l’intégralité des besoins identifiés par l’OMS. Le Cameroun s’est illustré par une initiative pionnière, en lançant la toute première campagne de vaccination à grande échelle contre le paludisme, en coordination avec l’OMS et grâce au soutien financier de GAVI, l’Alliance du vaccin.
Cette campagne
vise à intégrer le vaccin antipaludique dans le programme de vaccination
routinier du pays, offrant une protection gratuite et systématique à tous les
enfants de moins de 6 mois. En complément de la vaccination, diverses
stratégies sont déployées pour combattre le paludisme, telles que l’emploi
de moustiquaires traitées avec insecticide et la mise en œuvre
de traitements préventifs. Les efforts pour améliorer l’hygiène dans les
zones urbaines, en éliminant les eaux stagnantes propices à la prolifération
des moustiques, s’ajoutent à ces mesures préventives.
Grâce aux
progrès réalisés dans le développement de nouveaux vaccins,
comme Mosquirix et Matrix-M, l’objectif de zéro décès lié au
paludisme en Afrique d’ici à 2030 paraît de plus en plus réalisable. Cette
lutte contre le paludisme exige une collaboration étroite entre les
gouvernements, les organisations internationales et les communautés, appuyée
par un engagement politique solide et un financement adéquat.
Jean ELI