Dr Hèzouwè Magnang : « 2 % des Togolais développent la forme sévère de la drépanocytose »
- Posted on 19/06/2025 22:28
- Film
- By abelozih@sante-education.tg

Extrait de l'article: « 2% des Togolais sont atteints de la forme sévère de la drépanocytose et 13% sont porteurs du gène de la maladie soit 15% de la population togolaise », a déclaré Dr Hèzouwè Magnang, directeur du Centre National de Recherche et de Soins aux Drépanocy
« 2% des Togolais sont
atteints de la forme sévère de la drépanocytose et 13% sont porteurs du gène de
la maladie soit 15% de la population togolaise », a
déclaré Dr Hèzouwè Magnang, directeur du Centre National de Recherche et de
Soins aux Drépanocytaires (CNRSD).
Dans
une entrevue avec le correspondant de l’ATOP, le mercredi 18 juin à Lomé, Dr
Magnang, a relevé que sur la base des données du dépistage néonatal organisé en
février 2024 dans dix hôpitaux de Lomé et à Dapaong, environ 2% des bébés sont
atteints des formes graves de la drépanocytose.
La
drépanocytose est une maladie génétique héréditaire due à la présence d’une
hémoglobine anormale appelée HbS en remplacement de l’hémoglobine normale
appelée HbA, a expliqué le médecin hématologue. Un sujet adulte atteint de la
forme grave, dit-il, va présenter des signes cliniques de la maladie notamment
une douleur osseuse. « On peut avoir
cette douleur chez les enfants mais aussi les douleurs abdominales »,
précise-t-il.
A
la naissance, les enfants ne présentent aucun symptôme. Cependant, dès l’âge de
6 mois, ils commencent à développer des complications : des crises
vaso-occlusives douloureuses, des syndromes thoraciques aigus, une hémolyse et
une aggravation de l’anémie.
Cette
aggravation de l’anémie, poursuit Dr Magnang est le principal facteur
responsable d’accident vasculaire cérébral chez l’enfant.
La drépanocytose n’est plus
une fatalité
Le
responsable du CNRSD déclare que la drépanocytose n’est plus considérée comme
une fatalité à l’heure actuelle car elle ne détermine plus le sort du malade même dans
les pays à revenus faibles. « Lorsqu’un
diagnostic précoce est établi et qu’on bénéficie d’un suivi médical régulier,
il est possible de mener une existence ordinaire et en bonne santé », a
rassuré le spécialiste. Le CNRSD est le centre de référence national où les
drépanocytaires peuvent obtenir toutes les informations relatives à la maladie. Dr Magnang affirme que les patients peuvent y recevoir des soins et un
accompagnement adéquat pour mieux gérer leur pathologie. Actuellement, plus de
5000 patients drépanocytaires sont enregistrés au CNRSD et en moyenne 400
drépanocytaires y sont consultés chaque mois.
Pour
Dr Magnang, il est possible de prévenir la drépanocytose si l’on identifie son
type d’hémoglobine avant de choisir son futur époux ou épouse. Il a recommandé
l’analyse de l’électrophorèse de l’hémoglobine pour les futurs conjoints pour
connaitre leur statut hémoglobinique.
La
journée mondiale de la drépanocytose est célébrée chaque 19 juin. Le thème de
cette année est « La drépanocytose, notre
combat ».
Source :
ATOP