Hépatites : ces virus qui attaquent en silence

Hépatites : ces virus qui attaquent en silence
Extrait de l'article: Dans le monde, près de 325 millions de personnes vivent avec une hépatite B ou C, selon l’OMS. Les hépatites virales, notamment les types A, B, C, D et E, sont des infections qui touchent le foie. Certaines sont aiguës et temporaires, d'autres devien

Dans le monde, près de 325 millions de personnes vivent avec une hépatite B ou C, selon l’OMS. Les hépatites virales, notamment les types A, B, C, D et E, sont des infections qui touchent le foie. Certaines sont aiguës et temporaires, d'autres deviennent chroniques, causant des dégâts graves sur le long terme. Chaque année, elles tuent plus d’1,4 million de personnes. Surnommées les « tueuses silencieuses », ces infections évoluent souvent sans symptômes visibles, jusqu’à l’apparition de complications graves comme la cirrhose ou le cancer du foie.

Les hépatites virales chroniques, en particulier les types B et C, continuent de poser un sérieux problème de santé publique au Togo. Les jeunes adultes, notamment ceux âgés de 18 à 35 ans, sont les plus touchés, avec un taux de prévalence pouvant atteindre 16 %, selon les chiffres du ministère de la Santé. Une statistique qui inquiète les professionnels du secteur.

Les voies de contamination sont variées. L’hépatite B se transmet par voie sexuelle, par le sang, de la mère à l’enfant à la naissance ou encore entre enfants durant l’enfance. L’hépatite C, elle, se transmet principalement par le sang. Transfusions sanguines non sécurisées, matériel médical contaminé, injection avec seringues non stériles…

Mais toutes les personnes atteintes d’hépatite B ne développent pas la maladie de la même manière. On distingue deux formes principales : la forme active et la forme inactive. Dans la forme active, la charge virale (quantité de virus dans le sang) est élevée, au-dessus de 2000 UI/ml. Le foie peut présenter alors des lésions, visibles grâce à des examens comme l’échographie ou le fibroscan. Si rien n’est fait, le risque de complications est élevé. Le traitement a pour but de faire baisser la charge virale et de protéger le foie.

Dans la forme inactive, la charge virale est faible et le foie peut ou ne pas être abîmé. Dans ce cas, aucun traitement n’est nécessaire, mais un suivi régulier reste indispensable, car la maladie peut s’activer avec le temps.

Attention cependant. Même un porteur inactif peut contaminer. Le risque est certes plus faible, mais il existe. Aujourd’hui, un vaccin efficace existe contre l’hépatite B. Pour la C, on dispose de traitements curatifs. Car si ces virus avancent en silence, l’ignorance les aide à faire leur chemin.

La prévention est heureusement possible pour le virus B et le virus D. Cela passe par la vaccination correcte en trois doses. Le seul vaccin du B protège contre le D.  Quant au virus C, aucun vaccin n’est encore disponible et donc sa prévention passe par l'éviction du contact des objets souilles de sang. En somme, mieux vaut éviter de se faire contaminer que de guerroyer après pour se faire traiter.

William O.

Article validé par Kponou Tobossi, Spécialiste en Diéto-phyto-hépathologie (Lomé)

Auteur
santé éducation
Rédacteur
Abel OZIH

Dans le monde, près de 325 millions de personnes vivent avec une hépatite B ou C, selon l’OMS. Les hépatites virales, notamment les types A, B, C, D et E, sont des infections qui touchent le foie. Certaines sont aiguës et temporaires, d'autres devien

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