Dysfonctionnement microvasculaire, un témoin silencieux du risque cardiovasculaire
- Posted on 19/06/2025 22:05
- Film
- By abelozih@sante-education.tg

Extrait de l'article: Lors du 2è congrès scientifique national de la Société de la Cardiologie au Togo (SOCART) tenu les 12 et 13 juin, le Pr. agrégé de cardiologie à l’Université de Lomé, Komlavi Yayehd, a entretenu l’auditoire sur le « Dysfonctionnement microvasculaire
Lors du 2è
congrès scientifique national de la Société de la Cardiologie au Togo (SOCART)
tenu les 12 et 13 juin 2025, le Pr. agrégé de cardiologie à l’Université de Lomé, Komlavi
Yayehd, a entretenu l’auditoire sur le « Dysfonctionnement microvasculaire :
témoin silencieux du risque cardiovasculaire ».
Le cardiologue a fait savoir que cette pathologie non
connue du grand public, émerge aujourd’hui comme un facteur clé dans la
survenue des maladies cardiovasculaires. Touchant les petits vaisseaux
sanguins, ce trouble peut précéder de nombreuses pathologies cardiaques
majeures, souvent sans symptômes évidents. Le dysfonctionnement microvasculaire
explique le Pr. Ag. Yayehd, «
désigne une altération de la fonction des petits vaisseaux sanguins, tels que
les artérioles, les capillaires et les veinules. Cette dysfonction se manifeste
par une incapacité à maintenir une perfusion adéquate des tissus, entraînant
une réduction du flux sanguin vers le cœur ».
Conséquences et défi pour la santé
publique
Le Pr. Ag. Yayehd précise que le dysfonctionnement
microvasculaire non diagnostiqué peut entraîner une dégradation progressive de
la fonction cardiaque, des hospitalisations répétées, une baisse de qualité de
vie, et parfois même une mortalité inévitable. Il représente donc un fardeau
silencieux pour le système de santé togolais.
« Bien que
souvent asymptomatique, cette pathologie est un précurseur de graves
conséquences telles que l’insuffisance cardiaque. L’hypertension artérielle, le
diabète, l’obésité et le tabagisme et la sédentarité sont des facteurs de
risque majeurs contribuant au développement de cette pathologie », indique le
spécialiste.
Le dysfonctionnement microvasculaire est souvent
sous-diagnostiquée au Togo, en raison de la rareté des techniques diagnostiques
avancées, de la disponibilité limitée des équipements spécialisés et de la
méconnaissance de cette pathologie, relève Pr Komlavi Yayehd. Il fait également
comprendre que la pathologie est peu enseignée et rarement suspectée, même par
les professionnels de santé.
Une sensibilisation accrue, une
urgence
Le Pr. Ag. Yayehd souligne la nécessité d’une
sensibilisation accrue et d’une formation continue pour les cardiologues. Ceci
afin de mieux comprendre et diagnostiquer les dysfonctionnements
microvasculaires. Il plaide également pour l’amélioration des infrastructures
médicales et l’accès à des technologies diagnostiques avancées pour une prise
en charge optimale des patients.
La prise en charge du dysfonctionnement
microvasculaire au Togo repose sur « le
contrôle des facteurs de risque tels que l’hypertension artérielle, le diabète
et l’hyperlipidémie. Les traitements médicamenteux sont utilisés pour améliorer
la fonction vasculaire et soulager les symptômes. Il faut adopter un mode de
vie sain, notamment avoir une alimentation équilibrée et pratiquer une activité
physique régulière », recommande le cardiologue.
Pour améliorer les résultats cliniques, il est
essentiel d’investir dans la formation des professionnels de santé,
l’amélioration des infrastructures médicales et l’accès aux technologies
diagnostiques avancées.
Source :
ATOP