Dysfonctionnement microvasculaire, un témoin silencieux du risque cardiovasculaire

Dysfonctionnement microvasculaire, un témoin silencieux du risque cardiovasculaire
Extrait de l'article: Lors du 2è congrès scientifique national de la Société de la Cardiologie au Togo (SOCART) tenu les 12 et 13 juin, le Pr. agrégé de cardiologie à l’Université de Lomé, Komlavi Yayehd, a entretenu l’auditoire sur le « Dysfonctionnement microvasculaire

Lors du 2è congrès scientifique national de la Société de la Cardiologie au Togo (SOCART) tenu les 12 et 13 juin 2025, le Pr. agrégé de cardiologie à l’Université de Lomé, Komlavi Yayehd, a entretenu l’auditoire sur le « Dysfonctionnement microvasculaire : témoin silencieux du risque cardiovasculaire ».

Le cardiologue a fait savoir que cette pathologie non connue du grand public, émerge aujourd’hui comme un facteur clé dans la survenue des maladies cardiovasculaires. Touchant les petits vaisseaux sanguins, ce trouble peut précéder de nombreuses pathologies cardiaques majeures, souvent sans symptômes évidents. Le dysfonctionnement microvasculaire explique le Pr.  Ag. Yayehd, « désigne une altération de la fonction des petits vaisseaux sanguins, tels que les artérioles, les capillaires et les veinules. Cette dysfonction se manifeste par une incapacité à maintenir une perfusion adéquate des tissus, entraînant une réduction du flux sanguin vers le cœur ».

Conséquences et défi pour la santé publique

Le Pr. Ag. Yayehd précise que le dysfonctionnement microvasculaire non diagnostiqué peut entraîner une dégradation progressive de la fonction cardiaque, des hospitalisations répétées, une baisse de qualité de vie, et parfois même une mortalité inévitable. Il représente donc un fardeau silencieux pour le système de santé togolais.

« Bien que souvent asymptomatique, cette pathologie est un précurseur de graves conséquences telles que l’insuffisance cardiaque. L’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité et le tabagisme et la sédentarité sont des facteurs de risque majeurs contribuant au développement de cette pathologie », indique le spécialiste.

Le dysfonctionnement microvasculaire est souvent sous-diagnostiquée au Togo, en raison de la rareté des techniques diagnostiques avancées, de la disponibilité limitée des équipements spécialisés et de la méconnaissance de cette pathologie, relève Pr Komlavi Yayehd. Il fait également comprendre que la pathologie est peu enseignée et rarement suspectée, même par les professionnels de santé.

Une sensibilisation accrue, une urgence

Le Pr. Ag. Yayehd souligne la nécessité d’une sensibilisation accrue et d’une formation continue pour les cardiologues. Ceci afin de mieux comprendre et diagnostiquer les dysfonctionnements microvasculaires. Il plaide également pour l’amélioration des infrastructures médicales et l’accès à des technologies diagnostiques avancées pour une prise en charge optimale des patients.

La prise en charge du dysfonctionnement microvasculaire au Togo repose sur « le contrôle des facteurs de risque tels que l’hypertension artérielle, le diabète et l’hyperlipidémie. Les traitements médicamenteux sont utilisés pour améliorer la fonction vasculaire et soulager les symptômes. Il faut adopter un mode de vie sain, notamment avoir une alimentation équilibrée et pratiquer une activité physique régulière », recommande le cardiologue.

Pour améliorer les résultats cliniques, il est essentiel d’investir dans la formation des professionnels de santé, l’amélioration des infrastructures médicales et l’accès aux technologies diagnostiques avancées.

Source : ATOP

Auteur
santé éducation
Rédacteur
Abel OZIH

Lors du 2è congrès scientifique national de la Société de la Cardiologie au Togo (SOCART) tenu les 12 et 13 juin, le Pr. agrégé de cardiologie à l’Université de Lomé, Komlavi Yayehd, a entretenu l’auditoire sur le « Dysfonctionnement microvasculaire

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